Tant de soirées où je me suis échoué
Ils rient, se regardent, se relancent, plaisantent, s'apostrophent et s'exaltent. Ils sont tout simplement ensembles et se laisser aller sans aucune halte. Tandis que les heures passent et ne font que rendre plus exquise leur ambiance. Toujours plus de vie se dégage d'eux et de leur naturelle exubérance. Tant de connivence dans leurs élans parfaitement amicaux mais d'autant plus tactiles. Des complices qui librement vivent leur appréciation en des gestes naturels et affectueux. Je les regarde sans échappatoire s'offrir mutuellement leurs instants merveilleux qui défilent. Tout à leur bonheur ils ont refermé leur cercle sans voir que je ne suis plus avec eux. Devant mes yeux l'énième scène de compères partageant un moment de délectation. En dedans la désespérante répétition du sentiment exacerbé d'abandon et d'exclusion. Je leur hurle intérieurement de m'aimer, de me regarder, de m'accorder leur attention. Tout en moi...